Cet essai aborde avec audace la question passionnante de l’origine du langage en se situant dans un cadre de linguistique évolutionniste. Il renverse la perspective habituelle en mettant de l’avant l’idée que l’homme est un animal qui a perdu l’instinct de son langage signalétique en lui substituant une addiction au langage symbolique de la parole. C’est grâce à un processus d’exaptation gouverné par l’instinct de communication que l’appareil phonatoire de bipèdes préhistoriques s’est vu peu à peu réaffecté à sa nouvelle tâche de transmettre du sens. La ‘naissens’ de la parole a donc scellé le destin du langage en tant qu’insigne faculté de la cognition humaine.