Par sa richesse, sa profondeur, sa singularité, le Peri tôn tou theou ou Dialogue des choses divines revêt, en dépit de son caractère inachevé, une importance considérable et un statut unique à l’intérieur de l’œuvre de Paul Valéry. Les contours et les ambitions de ce travail protéiforme, les circonstances de sa genèse et les raisons de son inachèvement donnent lieu ici à de minutieuses analyses. Faisant émerger une intertextualité souvent inattendue et des résonances autobiographiques, les recherches mettent également en lumière la complexité du réseau conceptuel développé par Valéry autour du divin, et l’originalité de son attitude vis-à-vis de sujets – la religion, la mystique, l’Eros – qui ont hanté l’écrivain bien au-delà de ce que l’œuvre publiée de son vivant n’aurait laissé deviner.