Les contributions de ces mélanges sont d’une grande cohérence thématique et se concentrent sur les champs de recherches affectionnés par F. Möhren, à savoir la lexicologie et la sémantique historiques du français ancien. Leurs auteurs comptent parmi les meilleurs spécialistes disciplinaires (W. Berschin, M.-G. Boutier, M.-J. Brochard, É. Buchi, J.-P. Chambon, J.-P. Chauveau, S. Dörr, J. Gabel, G. Hilty, M. Kiwitt, R. Martin, T. Matsumura, M. Pfister, C. Pignatelli, G. Roques, Y. Schauwecker, Th. Städtler, W.-D. Stempel, A. Thibault, S. Tittel, R. Trachsler, D. Trotter)
Résumé: Le volume d’hommage pour les 70 ans de l’éminent médiéviste, philologue et lexicologue Frankwalt Möhren, réunit 22 contributions de ses amis et élèves. Les mélanges se placent sous l’intitulé Ki bien voldreit raisun entendre. Ce vers, emprunté au lais „Equitaine“ de Marie de France, fait allusion au rationaliste qu’est le jubilaire. Son tempérament intellectuel détermine l’ensemble de son œuvre scientifique depuis sa thèse de doctorat sur Le renforcement affectif de la négation jusqu’à sa thèse d’état sur le lexique de l’agriculture (Seneschaucie, Menagier, Encyclopédie). C’est tout au long de son œuvre que l’on observe cet esprit critique allié à une rigueur philologique exemplaire. Mais c’est certainement dans ses articles du Dictionnaire étymologique de l’ancien français (DEAF) que l’on saisit le mieux le maître à l’œuvre. Il n’est pas seulement l’auteur de la bibliographie de ce dictionnaire – reconnue aujourd’hui comme modèle dans le domaine – mais aussi celui qui en a développé la méthode définitive.