On trouve à l’origine de cette étude un problème très général lié à la réception théorique des productions artistiques. Faut-il dégager de l’œuvre l’essence idéale, pour la réduire à ce qui, en elle, est universel ? Faut-il plutôt décrire les conditions qui l’ont rendue possible ? Tenter de répondre à ces questions – dont la simplicité n’est qu’apparente – engagera ici la philosophie autant que l’histoire de l’art. Sans verser pour autant dans la naïveté œcuménique, on valorisera ici les zones de contamination méthodologique entre ces deux champs de savoir. On se demandera si le théoricien n’est pas toujours et inévitablement tendu entre deux approches de l’objet culturel: celle de la méthode historique qui tient compte de la temporalité propre à l’objet étudié (son origine, sa contingence, sa fin – c’est-à-dire tous les processus d’apparition, de disparition ou de survivance) et celle de la méthode transcendantale ou apriorique qui fait émerger ce que l’objet porte de non-historique, de non-factice, de non-empirique (sa vérité, son sens, sa structure, son universalité). Partant de ce problème général, l’analyse portera sur trois projets théoriques réalisés dans les années 1920 et restés déterminants pour la théorie de l’art actuelle: l’Atlas Mnemosyne (Aby Warburg), La philosophie des formes symboliques (Ernst Cassirer) et La perspective comme forme symbolique (Erwin Panofsky).

Ausgangspunkt dieser Untersuchung ist ein sehr allgemeines Problem, das mit der theoretischen Rezeption von Kunstwerken zusammenhängt. Soll die geistige Essenz des Werkes herausgearbeitet werden, um es auf das zurückzuführen, was an ihm universell ist? Oder sollen eher die Bedingungen beschrieben werden, dem es seine Entstehung verdankt? Die Verfasserin nimmt sich vor, diese nur auf den ersten Blick einfachen Fragen im Rekurs auf die Kunstgeschichte wie auch die Philosophie zu beantworten. Ohne in naives Konsensdenken zu verfallen, sollen hier Zonen ins Licht gerückt werden, in denen die beiden Wissenskulturen einander methodologisch berühren. Aus dieser Herangehensweise ergibt sich die Frage, ob der Theoretiker nicht zwangsläufig in einer unauflösbaren Spannung zwischen zwei Weisen der Annäherung an das Kulturobjekt verharren muss: einerseits der historischen Methode, die die Zeitlichkeit des untersuchten Objekts betrachtet (seine Herkunft, seine Kontingenz, seinen Zweck, d.h. alle Prozesse des Auftretens, Verschwindens oder Nachlebens), und andererseits der transzendentalen bzw. apriorischen Methode, die das im Objekt enthaltene Nicht-Historische, Nicht-Faktische, Nicht-Empirische hervortreten lässt (seine Wahrheit, seinen Sinn, seine Struktur, seine Universalität). Von diesem allgemeinen Problem ausgehend, behandelt die Analyse drei theoretische Entwürfe, die in den 1920er Jahren entstanden sind und die für die kunsttheoretische Debatte bis heute bestimmend sind: den Mnemosyne-Atlas (Aby Warburg), die Philosophie der symbolischen Formen (Ernst Cassirer) und Die Perspektive als symbolische Form (Erwin Panofsky).