Marion Moser a l'art de raconter son pèlerinage du nord de l'Allemagne à la Suisse avec humour, parfois avec autodérision, mais aussi avec profondeur. Son understatement est qu'elle n'a rien de particulier à raconter et qu'elle ne peut pas non plus partager de connaissances profondes. Mais c'est dans le quotidien et l'anodin que se cache l'extraordinaire. Elle parle avec précaution de ses propres expériences religieuses. Elle évoque les défis et la beauté de la marche, mais aussi les grandes questions auxquelles il n'y a généralement pas de réponse simple. Elle n'est pas sur un chemin de pèlerinage classique, mais son chemin devient une expérience avec elle-même et (au sens propre du terme) avec Dieu et le monde.